Peut-être avez vous entendu parlé de cette surprenante histoire ... Il y a deux ans de cela, un utilisateur bien intentionné et féru de lecture avait ouvert un compte Twitter _@Gallimard afin d'éviter que celui-ci soit pris par "un américain ou une personne mal intentionnée". Ce même utilisateur ayant informé Gallimard de ce geste mais n'ayant reçu aucun retour de leur part a commencé à nourrir ce compte d'informations sur l'éditeur, les parutions, les dédicaces ... C'est ainsi que le compte a progressivement récupéré pas moins de 1700 followers.
Là où le bât blesse c'est que pris par ses impératifs personnels et professionnels, cet utilisateur a décidé il y a quelques mois d'arrêter de gérer ce compte et donc de prévenir, à nouveau Gallimard, pour leur en céder gratuitement les accès. Seulement, de nombreux mails plus tard, toujours aucune réponse ...
L'utilisateur a alors l'idée de mettre en vente sur eBay, le compte Twitter_@Gallimard, en promettant de reverser la totalité du produit de la vente à une association luttant contre l'illettrisme.
Voilà ce que relate le vendeur : "Aujourd'hui je suis dépité et surtout déçu du silence du groupe. Je n'attends rien de Gallimard, j'ai même HONTE qu'un éditeur centenaire ignore une telle communauté et un canal de communication aussi puissant que Twitter. J'aurai été très fier que ce compte et sa communauté subsiste mais il semble quasi impossible de laisser la main à quelqu'un en dehors du groupe."
Alors quid du silence de Gallimard ? Ne réalisent ils pas l'importance de gérer leur présence sur les réseaux sociaux ? Cette affaire ou "bad buzz" est clairement dommageable dans la mesure où elle met en avant le désintérêt d'une marque pour ses "fans" et passionnés. A l'ère du 2.0, du partage et de la communication en réseau, ce silence est un choix bien étrange de la part de la maison d'édition ...
EDIT : Au 28 mars, les enchères ont atteint la somme de 1210 euros et a priori toujours aucune nouvelle de Gallimard ...
EDIT bis : Au 29 mars, le compte a été retiré des enchères. Le "vendeur" après un rendez-vous avec le PDG de Gallimard est (enfin) parvenu à un accord avec la maison d'édition qui va reprendre le contrôle du compte.